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Jardin

5 espèces de palmiers pour la culture en extérieur

Le jardinage est un voyage immobile, n’est-ce pas ? Quelle que soit la surface de votre jardin, il est possible d’y créer un décor vivant et de changer le paysage. Si vous souhaitez reconstituer un espace végétalisé qui évoque les tropiques, cet article s’adresse à vous. Nous allons vous présenter une sélection de 5 espèces de palmiers adaptées à la culture en extérieur sous un climat tempéré. Pas besoin d’être un expert en botanique pour les cultiver. Ces espèces sont simples d’entretien et se trouvent facilement auprès des jardineries. Elles vous donneront satisfaction aussi bien en Provence que dans le nord de la France ou en région parisienne. Lisez plutôt ! Nous vous souhaitons une bonne lecture.

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Peut-on cultiver des palmiers en extérieur partout en France ?

Les jardins de la Côte d’Azur nous prouvent qu’il est possible de cultiver des palmiers en extérieur. Mais le climat méditerranéen permet l’acclimatation de nombreuses plantes exotiques qui sont sensibles au gel. Il y gèle rarement et les étés sont toujours chauds. Toutefois, on peut cultiver certaines espèces de palmiers bien au-delà des zones privilégiées de Provence. Et même jusqu’au nord de l’hexagone où les hivers peuvent être très rudes.

Les palmiers les plus résistants au froid peuvent réussir dans la plupart des régions de plaines, à condition de respecter leurs besoins de culture. Pour faire pousser une palmeraie, il est nécessaire de cultiver ces plantes en situation ensoleillée, à l’abri du vent et dans un sol de bonne qualité. La terre doit être riche en matière organique et doit aussi être drainante. Une bonne aération du substrat permet le développement d’un système racinaire important et stimule la pousse du végétal.

Quels sont les pires ennemis des palmiers

Les palmiers sont des plantes faciles à cultiver. Mais qui connaissent quelques ennemis dans les jardins. En plus du gel, des insectes peuvent attaquer les palmiers et causer de gros dégâts. Le jardinier doit les connaître pour être capable de protéger ses plantes.

Le premier ravageur est la chenille du papillon palmivore (Paysandisia archon). Ce lépidoptère provient d’Argentine où il parasite les palmiers indigènes, sans que ces derniers n’en meurent systématiquement. Par contre, les autres espèces de palmiers sont beaucoup plus sensibles. C’est le cas du palmier de Chine et du palmier nain, que nous présentons par la suite. 

Dans le sud-est de la France – où Paysandisia archon est largement répandu – il est nécessaire de traiter deux fois par an ses palmiers avec un insecticide. Dans le cas contraire, les palmiers sont dévorés de l’intérieur. Si vous n’appréciez pas les produits chimiques, vous pouvez traiter avec des microorganismes tueurs d’insectes, des nématodes. Ces derniers sont sans danger pour les personnes et les animaux de compagnie.


Ce beau papillon (Paysandisia archon) engendre des chenilles tueuses de palmier

Le second ennemi des palmiers est la larve du charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus). Cette espèce est originaire d’Asie du sud-est et a été introduite accidentellement en Europe. Ce coléoptère est très présent sur le bord de la Mer Méditerranée. Il est responsable de la disparition de milliers de palmiers dattiers Phoenix canariensis. Mais les palmiers que nous présentons dans cet article sont très rarement touchés par ce parasite. C’est tant mieux, car les larves du charançon rouge sont difficiles à traiter.

Les palmiers les plus résistants aux froids

Il existe plus de 3000 espèces de palmiers. La plupart de ces espèces sont originaires des régions tropicales du continent américain, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie. Ces plantes sont intolérantes aux gelées et meurent immanquablement si on les cultive en pleine terre en France métropolitaine. Le cocotier est l’un des exemples les plus concrets. Même dans un contexte de réchauffement climatique, un cocotier ne survivra pas à nos hivers trop frais.

Mais il existe des palmiers qui sont sortis des jungles tropicales pour coloniser des régions montagneuses ou subtropicales. Ces espèces sont naturellement confrontées à des hivers froids où les gelées ne sont pas rares. Le jardinier peut compter sur ces palmiers hors normes pour changer l’apparence de son jardin. Nous allons présenter cinq espèces de palmiers particulièrement rustiques pour vous aider dans votre choix. Pourquoi ne pas toutes les planter dans votre future palmeraie ?

Trachycarpus fortunei

Trachycarpus fortunei est aussi connu sous le nom de palmier de Chine. Originaire des vallées himalayennes, ce palmier – dont le tronc est couvert de fibres semblables à des poils – est communément cultivé par les jardiniers de l’ouest de la France et jusqu’en région parisienne. Ces feuilles palmées ne portent pas d’épines et sa culture dans un jardin familial ne présente aucun risque.

Trachycarpus fortunei est le palmier rustique le plus commun dans nos jardins

Son feuillage peut souffrir des vents forts. Bien que la présence d’une haie puisse réduire les dégâts. Dans des régions très ventées, le jardinier peut acquérir son cousin, le Trachycarpus wagnerianus. Ce palmier – dont on ne connaît pas l’origine précise dans la nature – a des feuilles moins larges et beaucoup plus coriaces.

Le palmier de Chine pousse aussi bien en plein soleil qu’à l’ombre. Le plein soleil est préféré au nord de la Loire. Et l’ombre ou la mi-ombre réussissent mieux aux plantes cultivées dans le midi de la France. Bien que cette plante puisse supporter des étés secs, il est préférable d’arroser régulièrement – c’est-à-dire une à deux fois par semaine – les palmiers de Chine. Avec de bonnes conditions de culture, Trachycarpus fortunei peut supporter des températures de -15°C et est de croissance assez rapide. 

Chamaerops humilis

Chamaerops humilis est souvent nommé palmier nain. Originaire du pourtour méditerranéen, il s’agit du seul palmier indigène en France métropolitaine. On retrouve quelques populations sauvages en bord de mer dans les départements du Var et des Alpes-Maritimes. Mais il est beaucoup plus abondant dans le sud de l’Espagne et en Afrique du Nord.

Bien qu’un exemplaire puisse produire des stipes (nom que l’on donne aux tronc des palmiers) de plusieurs mètres de hauteur, le palmier nain reste pendant longtemps arbustif. Les bases de ses feuilles sont armées d’épines acérées. Ainsi mieux vaut jardiner avec des gants lorsqu’on s’occupe de le tailler. Son feuillage est vert, mais il existe une variante dont les feuilles sont couvertes de cire et semblent bleutée. Il s’agit de Chamaerops humilis var. Cerifera, originaire des montagnes marocaines.


Chamaerops humilis var. cerifera s’adapte facilement à nos climats tempérés

Chamaerops humilis est communément cultivé dans le sud-est de la France. Mais si on lui réserve un emplacement ensoleillé et abrité des vents froids d’hiver, il est rustique dans la moitié sud du pays, sur toute la façade atlantique et jusqu’en région parisienne. Le palmier nain est parfaitement capable de survivre à -10°C. Il peut encaisser quelques degrés de froid supplémentaires, s’il est cultivé à proximité d’un mur ou d’une habitation et orienté face au sud.

Rhapidophyllum hystrix

Rhapidophyllum hystrix est une espèce originaire du sud-est des États-Unis. Aussi connu sous le nom de palmier porc-épic, le stipe de ce palmier est couvert de longues épines. Faites attention de ne pas vous piquer en taillant ses feuilles sèches. Il faut être prudent avec cette espèce, surtout si vous souhaitez l’introduire dans un jardin fréquenté par des enfants.

Le palmier porc-épic est de croissance lente. Mieux vaut faire l’acquisition d’un spécimen cultivé pendant quelques années sous serre. Car en partant d’une plantule, les résultats se feront attendre. Comme pour beaucoup de palmiers, les plantes apprécieront un arrosage régulier de juin à septembre, une fertilisation sous la forme de fumier répandu à la surface du sol et bien entendu une exposition ensoleillée.

Rhapidophyllum hystrix est sans doute le palmier le plus résistant au froid. On connaît des plantes qui ont subi des gelées ininterrompues pendant plusieurs jours, avec des minimales jusqu’à -20°C. Le tout sans que leurs feuilles ne soient atteintes. La neige n’est donc pas un problème, même si elle persiste pendant plusieurs semaines sur ces plantes.

Sabal minor

Sabal minor se retrouve dans de nombreux états américains, le long du Golf du Mexique et sur la côte atlantique. Depuis le Texas jusqu’en Virginie, en passant par la Floride. Poussant sous un climat chaud et humide pendant une grande partie de l’année, il connaît aussi des hivers froids. Comme le palmier porc-épic, il est l’un des plus résistants aux températures négatives. On connaît des plantes qui ont supporté des gelées à -20°C.

Sabal minor est un palmier qui forme très lentement un stipe

Sabal minor est de croissance lente. Pour qu’il puisse exprimer toute sa beauté et une bonne rusticité, il faudra lui offrir de bonnes conditions de culture. Comme toujours, la combinaison gagnante est :

  1. Une exposition ensoleillée
  2. Un sol riche et drainant
  3. Un arrosage abondant et régulier en été

Les feuilles de ce palmier peuvent souffrir des vents forts. Pour conserver son aspect esthétique, mieux vaut le cultiver à l’abri d’une haie, d’un mur ou d’une habitation. Il n’est pas de grande taille et peut trouver sa place – en isolé ou en groupe – dans les jardins de toutes les tailles, même les plus petits.

Butia capitata

Butia capitata est une espèce originaire du sud du Brésil, d’Argentine et d’Uruguay. On ne nomme parfois palmier abricot, car ces fruits ont une forme ronde et sont de couleur jaune à maturité. Ils sont aussi comestibles et peuvent être cuisinés pour préparer des confitures.

Ses feuilles pennées sont semblables à celles d’un palmier dattier. Mais elles sont arquées et ne sont pas épineuses. Cette espèce ne présente pas de problème pour le jardinier. On peut même reconnaître qu’elle est moins attaquée par les chenilles du papillon palmivore et les larves du charançon du palmier que les autres espèces.

Côté rusticité, il est sans doute le moins résistant de notre sélection. Mais s’il est cultivé dans de bonnes conditions (soleil, sol riche et arrosage régulier en été), on peut compter sur sa capacité à survivre à des gelées jusqu’à -10°C. Butia capitata est suffisamment résistant pour être cultivé dans les jardins du sud de la France et sur la façade atlantique. On peut tenter son acclimatation à l’intérieur des terres, si on enveloppe la plante dans un voile d’hivernage pendant toute la mauvaise saison. On peut aussi disposer un épais paillage au pied de la plante pour protéger ses racines du gel.

Autres espèces d’accompagnement

Les palmiers peuvent être associés à d’autres plantes pour accentuer l’aspect exotique de votre jardin. Il serait dommage de ne pas citer trois autres espèces ornementales et rustiques sous nos latitudes. Il s’agit du yucca bleu du Mexique, du sagoutier du Japon et du bananier du Japon.

Le yucca bleu du Mexique – que les botanistes ont baptisé Yucca rostrata – est un très bon candidat pour la culture au sein d’un jardin exotique. En plus d’être beau, il demande moins d’eau que les palmiers et peut résister parfaitement à la sécheresse estivale. Pas besoin de prévoir un arrosage automatique avec cette plante des déserts américains. De plus, il est très résistant au froid et les sujets ne craignent pas d’être exposés à des gelées jusqu’à -20°C, sans dégel durant la journée. Pour en savoir davantage sur cette espèce, consultez la page suivante https://jardin-provence.com/yucca-rostrata-plantation-entretien/

Le yucca bleu du Mexique produit une belle inflorescence de fleurs blanches au printemps

Beaucoup d’autres espèces de yuccas peuvent être cultivés par les amateurs de palmiers et de plantes exotiques. Leur résistance au froid est très importante et ils ne craignent ni le gel ni la neige. Après le yucca bleu du Mexique, les plus spectaculaires sont le Yucca linearifolia, le Yucca rigida et le Yucca queretaroensis. Et vous découvrirez d’autres variétés chez les pépiniéristes spécialisés.

Le sagoutier du Japon (Cycas revoluta) ressemble à un petit palmier. Mais il s’agit d’une plante qui partage des liens de parenté étroits avec les conifères. Les plantes mâles produisent des cônes semblables à des pommes de pin. Et les plantes femelles émettent des feuilles velues portant de gros ovules. Cette étrange espèce aux origines préhistoriques est de croissance lente. Ainsi, ses feuilles sortent une fois par an. Son stipe gagne alors quelques centimètres de hauteur. Pour obtenir de bons résultats, il lui faut une exposition ensoleillée et des arrosages réguliers en été. Si le jardinier s’applique pour lui trouver un bon emplacement, le sagoutier du Japon peut endurer jusqu’à -10°C.

Le bananier du Japon (Musa basjoo) n’est pas un palmier, mais il constitue un compagnon idéal pour ceux-ci. Il est suffisamment robuste pour être cultivé sous les climats tempérés. S’il fait très froid, ses tiges sont détruites, mais d’autres repoussent au printemps. Pour obtenir de belles plantes, il est important de les arroser souvent et de leur donner une fertilisation chaque année au moment où les feuilles poussent. On connaît de magnifiques exemplaires dans l’ouest de la France, mais aussi en région parisienne. Malheureusement, les plantes dans le sud-est de la France sont souvent malmenées par le Mistral et leurs feuilles sont très rapidement lacérées.

Pour résumer

Les palmiers sont des plantes qui évoquent les îles du Pacifique et les jungles luxuriantes. Bien que la plupart préfèrent les climats chauds, quelques espèces sont suffisamment résistantes au gel pour trouver une place dans les jardins de l’hexagone. Même si vous ne jardinez pas au sud de la Loire, vous pouvez trouver une espèce de palmier suffisamment rustique. Et pourquoi pas même en cultiver une véritable palmeraie.

Nous espérons que cet article vous aura intéressé. Si c’est le cas et afin d’aider d’autres jardiniers à mieux connaître les plantes et à choisir le meilleur palmier, nous vous invitons à le partager sur les réseaux sociaux. Nous vous souhaitons un bon jardinage ! À bientôt.

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